un détour dominical par les USA
avec Ronna
artiste très connue mais on ne s'en lasse pas
Nous l'appelons Morrisburg Polymer Clay Gathering ou MPCG.
Ça fait huit ans que nous l'organisons. Un succès? oui. Pourquoi? sais pas trop. Un bon mélange de participantes enthousiastes, une formule qui a su durer au fil du temps... et deux organisatrices persistantes, probablement!
L'endroit: Morrisburg, un petit village d'Ontario situé à proximité d'un axe routier important entre deux grandes métropoles du Canada (Toronto et Montréal). Le bassin potentiel de participantes est assez grand. Nous encourageons l'hôtel local et profitons de bons prix parce que nous tenons notre rencontre hors saison. Le forfait comprend l'hébergement, les soupers et petits déjeuners du jeudi soir au dimanche midi. De plus 4 ou 5 cours et quelques démonstrations. Celle qui donne un cours ne paie ni hébergement, ni repas. Visitez le blog pour en savoir plus: http://mpcg2009.blogspot.com/
Truc pour assurer la continuité: être deux pour organiser (dans ce cas -ci: Margi Laurin et moi), être sur la même longueur d'onde, partager le travail selon les affinités de chacune (par ex: l'hôtel est situé dans le village de Margi, donc c'est elle qui voit aux chambres et à l'argent). Une décision à prendre? nous nous consultons. Cette année, Skype fut très utile.
Nombre: notre capacité se situe entre 30-35 personnes pour arriver dans nos $$$ et pour respecter la grandeur de la salle disponible.
Arrivée: jeudi aprem, départ: dimanche midi. Celles qui ont un emploi ne manquent qu'une journée de travail.
Cette année, encore une fois le plaisir fut de la partie. Enthousiasme, rires partagés, cours intéressants. Surtout, pas de repas à planifier. Après huit ans, de bonnes amitiés se sont formées.
Les cours cette année:
-Techniques de surface pour utiliser les encres, peintures, poudres achetés au fil des ans et qui attendent dans nos tiroirs. Décoration d'une boite.
-Canne visage, qui a suscité beaucoup d'enthousiasme. Portrait de famille.
-Un panier tissé avec la pâte élastique/flexible: discussion des possibilités.
-Transfert d'images à partir de notre imprimante au jet d'encre.
- Nous avons aussi organisé un cours réparti sur trois jours sur les livres altérés (un essai).
-Deux démonstrations en plus: élaboration sur des cannes aux couleurs changeantes et fabrication de boites en origami (pour présenter nos petits trésors).
Activités:
-Échange de cannes et de perles que nous avons en trop.
-Bibliothèque: les volontaires apportent des livres ou revues qui pourraient intéresser les autres.
-Table de "junque" remplie de trucs qu'on ne veut plus: les rebuts des uns sont les trésors des autres! Cette table est très fréquentée.
-Mosaïque géante: ça fait trois ans que nous organisons la fabrication d'une oeuvre collective et chacune y participe en réalisant une partie de la mosaïque (une tuile d'environ 7x10cm). Nous choisissons une oeuvre connue. Le dévoilement se fait en dernier, juste avant de partir, au grand plaisir de tous.... on aime les surprises!
Et voilà notre fin de semaine trop rapidement envolée...mais, il y aura toujours l'an prochain.
Le groupe des heureuses 2010.
Ah oui, j'ai oublié... y en a qui aiment faire la fête!!!
À l'an prochain!!! et merci Hermine pour ton aide!
avec Igor,
artiste aux nombreux talents ..............
avec purplecactusstudio
Amber et Laurence travaillent à quatre mains
pour des créations harmonieuses et colorées
Dave alias Spikekid est un artiste canadien, il travaille sur différents supports dont l’image virtuelle et l’argile polymère et ses œuvres sont modernes pertinentes et particulièrement belles. Ses sculptures sont pleines de fantaisie et riches de détails réalistes, chacune d’entre elles raconte une histoire et nous fait voyager dans un monde imaginaire, de la sortie dans l’espace jusqu’à une plongée au fond des mers en passant par les bêtes microscopiques et les fées. Dave a gentiment accepté de se présenter sur votre journal favori.
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DAVE – Je suis un homme d’âge moyen qui vit à Toronto, Ontario, Canada. Je gagne ma vie en tant que concepteur graphique / artiste, créant des animations pour une télévision locale de ma ville. Je suis aussi peintre et j’ai récemment recommencé à peindre après 12 ans. Le hobby avec lequel j’ai cependant le plus de plaisir à travailler est l’argile polymère.
DAVE – Quand j’avais 10 ans j’aimais travailler la pâte à modeler. Contrairement aux autres enfants de mon âge, je prenais ça au sérieux et consacrais plus d’une heure à faire un dinosaure aussi soigneusement que je pouvais. Pour essayer de les conserver, je les mettais au freezer ou, en hiver, dehors pour la nuit. Ceci durcissait mes précieuses sculptures un moment, mais une fois réchauffées elles pouvaient être accidentellement écrasées.
Des années après, mon petit frère m’a parlé de Fimo. J’ai essayé et apprécié sa consistance pareille à celle de la pâte à modeler, et aussi la façon dont elle gardait la forme pendant que je la travaillais. Tout ce que j’avais à faire était de cuire le truc 15 minutes et mon rêve devenait réalité ! Malheureusement j’avais perdu mon intérêt, en grande partie, à créer des dinosaures. J’avais fait quelques choses intéressantes comme des broches, des magnets pour le frigo, et quelques boucles d’oreilles pour mes copines.
Ce n’est qu’il y a 10 ans que j’ai considéré le hobby à un autre niveau. Assez curieusement, quelqu’un m’a montré une figurine soi-disant pour enfant qui représentait un joueur de hockey. J’ai trouvé ça extraordinaire, et très soigné pour un jouet en plastique. J’ai collectionné ces figurines avec enthousiasme pendant un an jusqu’à ce que l’idée me vienne à l’esprit que j’étais peut-être capable d’en faire autant. J’avais décidé de prendre tout mon temps et ma première sculpture, bien que loin d’être parfaite, montrait de réelles promesses.
Avec mon troisième projet j’avais surmonté différents problèmes, et je créais des petites sculptures qui ont impressionné mes amis et ma famille.
DAVE – Je ne fais pas d’esquisse, ou très rarement. Un travail 3D est assez compliqué et doit être vu de tous les côtés, il faudrait trop de dessins. Je dois avoir la faculté de former le dessin dans ma tête assez rapidement, et de l’y garder. Tous les détails ne sont pas planifiés, des idées très intéressantes et des changements interviennent au cours du travail. Ceci rend le projet encore plus enrichissant puisque que ma vision n’est pas figée, et c’est chouette de me surprendre moi-même quand c’est fini.
Pour les recherches, j’utilise pratiquement toujours le WEB. J’aime l’Internet pour ça, à tout moment du jour et de la nuit, tu peux trouver par exemple à quoi ressemble un « coelacanth » … tu es en train de chercher « coelacanth » sur google en ce moment n’est-ce pas ? (Medusa says : YES ! and its ugly in real) (Médusa dit : oui et c’est laid en vrai)
Je choisis les sujets pour mon propre plaisir et seulement le mien. On peut me faire des suggestions, et m’offrir de l’argent (bien que pas assez …) mais je refuse. C’est un hobby, ma relaxation, mon remède pour vivre dans un monde informatisé. Je n’ai pas assez de temps pour réaliser mes propres idées alors pourquoi je dépenserais mon temps disponible pour réaliser celles des autres ?
DAVE – Question intéressante. Rien n’est jamais fini, et certainement pas parfait ! La vraie nature de la créativité signifie qu’il y a toujours de la place pour l’amélioration ; la possibilité de faire mieux sur le prochain projet. Ne seriez-vous pas lassés si tout ce que vous faisiez était parfait ? Donc pour être fini, c’est simplement une question d’arrêter le travail en cours, ainsi vous pouvez en commencer un autre. Sérieusement, la vie est trop courte pour consacrer trop de temps à chaque chose.
DAVE – Je pense que “Gods of the Sea” est un de mes travaux les plus achevés. J’ai utilisé différentes nouvelles méthodes pour résoudre les problèmes, et cela a repoussé les limites de ce qui est possible avec l’argile polymère. Quand au thème, je ne m’en lasserai jamais et ai beaucoup de plaisir à chercher les histoires, la biologie et la mythologie – Je me sens parfois comme Jacques Yves Cousteau …
Un point intéressant à noter, j’ai construit ce travail devant un public, enfin tout comme, j’ai posté presque chaque semaine des photos sur mon groupe Facebook, demandant des commentaires, critiques et suggestions. C’était sympa, mais il y avait aussi le risque que ça ne plaise pas du tout. (Il y a des images de la progression en question sur ma page Flickr si vous voulez voir plus de détails et de techniques)
DAVE – “Gods of the Sea” s’est fait en quatre mois. Il faut tout de même compter que j’ai un boulot à plein temps, des corvées domestiques, et bien sûr des apéros dans le patio les soirs d’été. En termes d’heures, je dirais environ une centaine.
DAVE – Tout simplement l’Art peut résider dans un dessin dans le sable. J’apprécie les qualités de l’argile donc je l’utilise.
DAVE – Je ne m’en préoccupe pas beaucoup puisque je m’en tiens à moi-même artistiquement. J’admire toute personne qui consacre temps et efforts à s’exprimer. Cependant Jonathon Hoffman fait de superbes sculptures.
DAVE – Artistes, musiciens, danseurs, écrivains etc. … tous ont une chose en commun: Ils ont besoin de s’exprimer. Parfois ils n’ont pas besoin d’une grande audience, tout ce dont ils ont besoin est un autre être humain qui partage la même vision du monde. Est-ce de l’égo ? Peut être – mais personnellement je trouve que c’est une épée à double tranchants – Quand je ne crée pas quelque chose à montrer au reste du monde, je me sens coupable, comme si je les laissais tomber.
DAVE – Si vous vivez dans un monde créatif, il n’y a pas de règles. Littéralement. Comme la chaussure américaine hors de prix le dit : « Just do it ! « « Faites- le ! » Et souvenez vous de ceci : c’est seulement une erreur de dire aux gens que ce n’est pas ce que vous vouliez faire…
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Vous pouvez retrouver Spikekid sur ses pages et y admirer l’ensemble de ses travaux comme une récente patineuse et autres personnages dont voici quelques exemple :
Son album FLICKR dédié aux sculptures
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Interview by Medusa Arte for Parole de pâte
aide traduction de Tewee
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DAVE – I am a middle-aged male living in Toronto, Ontario, Canada. I earn a living as a broadcast designer/artist, creating motion graphics for a local TV station my city. I am also a painter, and I have just recently started doing new paintings after 12 years. The hobby I have the most fun working with, however, is polymer clay.
DAVE – When I was about 10 years old, I loved to work with plasticine. Unlike the other children my age, I took it seriously, and would spend up to an hour making a dinosaur as accurately as I could. To try and make my creation more permanent, I would put it in the freezer, or in the winter, outside for the night. This would make my prized sculpture hard for awhile, but as it warmed up, it could be accidentally crushed.
Years later, my younger brother told me about Fimo. I tried it out, and loved how it had the same consistency as plasticine, and the way it held its shape while I worked with it. All I had to do was bake the stuff for 15 minutes, and my dream had come true ! Unfortunately, I had lost my interest, for the most part, in creating dinosaurs. I did make a few interesing things like broaches, fridge magnets and eventually earring for my female friends.
It wasn’t until about 10 years ago, that I took this hobby to the next level. Oddly enough, someone showed me a child’s so-called action figure of a hockey player. I thought it was amazing, and very accurate for a plastic toy. I collected these enthuesiastically for a year, when it occurred to me that I might be able to do something similar. I decided to take as long as I needed, and my first figure, although not acceptable, showed real promise.
By my third project, I had worked out many problems, and I was creating little sculptures that impressed my friends and family.
DAVE – I don’t sketch my idea out first, at least, not very often. A 3-dimentional object is very complicated and has to be envisioned from all sides, and that would be a lot of drawings. I seem to have the abilty to form a design in my head quite quickly, and then keep it there. All the details are not planned ; some really interesting ideas and changes occur along the way. This makes the project more rewarding, since my vision is not complete, and it’s fun to surprise myself when I’m done.
As for research, I do quite a lot of that on-line. I love the internet for this ; any time of the day or night, you can find out, for example, what a Coelacanth looks like…you’re Googling Coelacanth right now, aren’t you ? (Medusa says : YES ! and its ugly in real)
The subject matter of my work is for my amusment, and mine alone. People make suggestions, and offer me money (although not enough money…), but I refuse. This is a hobby, my relaxation, and my cure for living in a computerize world. I don’t have anywhere near enough time to do my own ideas, so why would I spend my spare time doing someone else’s ?
DAVE – Interesting you should ask. Nothing is ever finished, and certainly not perfect! The very nature of creativity means there is always room for improvment; opportunity do better on the next project. Wouldn’t you get bored if everything you did was perfect? As for being finished, it is only a question of stopping the work you’re on, so that you may begin another. Seriously, life is too short to spend too much time on any one thing.
DAVE – I think Gods of the Sea is one of my more complete works. I came up with several new methods to solve problems, and it pushes the bounds of what’s possible for polymer clay. As for the subject matter, I never got bored, and had a lot of fun researching the history, biology and mythology – I sometimes felt like Jacques Yves Cousteau...
On an interesting note, I built this in front of a live audience, as if were – I posted pictures every week or so on my Facebook group, asking for comments, criticism and suggestions. It was fun, but there was also the possibility that it might not turn out successfully. (there are step-by-step notes on my Flickr pages, if you are interested in tips and techniques)
DAVE – Gods of the Sea took just over four months. That doesn’t really tell the story, though, because I have a full-time job, domestic chores, and of course, there’s drinking on the patio during the summer months. In terms of actual hours, I would hazard a guess of 100 hours.
DAVE – Simply put, art can be achieved with a stick drawing in the sand. I happen to love the qualities of polymer clay, so I use it.
DAVE – I don’t think about it much, since I keep to myself, artistically. I also admire anybody who puts time and effort into expressing themselves. However, Jonathon Hoffman does some amazing scultpure :
DAVE – Artists, musicians, dancers, writers etc., all have one thing in common : they need to express themselves. Sometimes they don’t need a big audience ; sometimes all they really need is for another human being to be clearly affected by their unique view of the world. Is it ego ? Perhaps – but personally, I find it’s a double-edged sword – when I’m not creating something to show the rest of the world, then I feel guilty, as if I am letting people down.
PDP - Thank you Dave for your answers and for sharing your photographs to the group ARTFIGCLAY, with all our compliments for your whole work. I give you the ending word, what do you want to tell to our impassioned polymer readers?
DAVE – If you live in the creative world, there are no rules. Literally. Like the over-priced America shoe says : Just do it ! And remember this : it is only a mistake if you tell people it wasn’t what you intended to do...
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You can find Spikekid on its pages and admire there his whole work like a skater and other characters.
SITE http://www.davesfimofigures.com/
FLICKRhttp://www.flickr.com/photos/15654625@N03/
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Interview by Medusa Arte for Parole de pâte