Pourquoi faire simple ...
...quand on peut faire compliqué ?
Nous sommes toutes passées par là : une table de travail débordant de matériel, pas une once de place libre à l'horizon, tout vos outils sont treize parmi quatorze (d'ailleurs, vous vous demandez où est encore passé celui qui vous aviez dans les mains il y a deux secondes ...), des feuillets remplies d'idées en vrac ne pensent qu'à s'échapper au moindre courant d'air, votre future création en polymère déborde de couleurs, des morceaux verts, bleus, jaunes et violet sont éparpillés partout ... voir même sous la semelle de vos chaussures ... Une mèche de vos cheveux a la très mauvaise idée de se placer juste devant votre nez et vous chatouille horriblement ... Mais vous savez qu'au moindre geste de travers, tout va s'écrouler. Et l'idée que vous venez de saisir au vol également.
On peut ajouter l'enfant (charmant, il va sans dire) qui vient vous hurler dans l'oreille qu'il est l'heure du goûter, le téléphone qui sonne ou encore votre cher(e) et tendre qui ne trouve pas la bouteille qui se trouve sous son nez.
La vie d'une polymèriste n'est pas sans saveur. ;-p
Et puis il y a les artistes qui nous laissent à penser qu'ils n'ont jamais connu ce genre d'épreuve. Ceux qui font du simple sans le compliqué qui va avec (enfin, c'est ce qu'ils cherchent à nous faire croire !). On pourrait penser qu'ils travaillent sur une surface immaculée, sans un bout de pâte qui traîne. Anne-Sophie B. est de ceux-là. C'est très très énervant, n'est-ce pas ? ^^