Qui
ne la connait pas ? Elle est discrète, talentueuse, imaginative et
toujours prête à aider. C’est notre sympathique italienne préférée – Alicia.
La description d’ ALIJOUX
nous dévoile déjà beaucoup de choses sur elle. Alicia a créé ALIJOUX
par son amour des couleurs, l’harmonie, l’esthétique et une passion
illimitée pour la création. Ainsi Elle s’ouvre un monde de fantaisie où
le mental et les mains parcourent des sentiers inattendus pour arriver
finalement à son « château de contes de fées » qui deviendra réel grâce
à la pâte polymère, les perles et le fil métallique.
Alicia, parles-nous un peu de ta passion. Quand as-tu découvert la pâte polymère pour la première fois ?
Un
jour, une amie portait un très joli collier qui était très simple…
quand je lui ai demandé où elle l’avait acheté, elle m’a répondu
qu’elle l’avait fait elle-même.
A partir de ce moment, une lumière m’est apparue !!!
J’aurais
pu créer mes bijoux avec mes propres goûts ; un collier, une bague, des
boucles d’oreilles personnalisées. C’était génial !
Mais
je n’arrivais pas à trouver l’endroit ou acheter mes perles. Je parle
donc de 2000….La passion de « faire soi même » n’était pas encore
connue. J’ai donc cherché sur internet et je suis tombée sur le site de
Monica Resta . C’est elle qui m’a conseillé de faire les perles avec la pâte polymère!
As-tu d'autres passions artistiques ?
Comme beaucoup de personnes créatives, je suis passionnée par la peinture, la photographie, l’art...
En réalité j’aime trop de choses pour pouvoir approfondir jusqu’au bout (à part le dessin et la réalisation des bijoux!)
Peux-tu nous dire comment la pâte polymère est représentée dans ton pays ? Est-ce que les gens la connaissent ?
En
Italie, le monde de la pâte polymère est bizarre, pour moi, il n’y a
pas eu un grand boom comme dans les autres pays et je n'ai pas compris
pourquoi. Je me suis fait une théorie : les italiens ont derrière eux
une histoire importante concernant les différentes associations de
produits artisanaux (le verre de Venise, le cuire de Florence, la
céramique de Faenza, etc.), les artisans passent leurs secrets
uniquement à ceux de leur association. Je pense qu’il y a quelque chose
qui a du rester dans les gènes des italiens, car je trouve qu’ils ont
peu d’envie de partager leur passion. D’un autre côté, il y a pas mal
des gens qui travaillent la pâte polymère, mais la culture n’est pas
diffusée.
Monica Resta (la fondatrice du groupe yahoo italyclay, qui a très peu
de membres actifs) s’engage énormement à faire connaître la pâte (elle
est Argentine). De mon côté étant inscrite sur différents groupes
français, italiens, américains et espagnols, je me rend compte que la
participation italienne est vraiment minime. Dommage ! Les autres pays
ont déjà découvert quelles grandes sources intéressantes il y a dans la
pâte, même le Brésil !
Si
je ne trompe pas, tu as créé ALIJOUX pour partager tes idées et ta
passion avec les autres en incitant à créer soi-même une bague, un
collier ou toutes sortes d’autres objets. Tes leçons ont été utilisées
par plusieurs d’entre nous. D’où vient cette grande générosité et envie
de partager ?
Je
dois beaucoup à la “communauté virtuelle”. Tout ce que j’ai appris,
pendant les premières années, était réalisé grâce à la générosité
d’autres artistes “polymères”, des grands artistes, aussi dans mon
âme...qui n’ont pas peur de partager leurs connaissances ! Si tu
apprends aux autres, tes “richesses” ne diminueront pas, au contraire
!!! Je pense que celui qui a peur d’être copié et garde ses secrets
pour lui, peut seulement retarder le moment où il sera copié...de toute
façon il sera surpassé par quelqu’un un jour. Mais si quelqu’un est
généreux, il augmentera sa “richesse intérieure” (je l’espère au moins)
:).
Ces
temps-ci, je n’ai pas pu actualiser les leçons mensuelles, mais c’est
juste parce que je vais rénover mon site et lui donner un graphisme un
peu plus moderne.
As-tu déjà exposé ou vendu tes bijoux ?
Exposé,
pas encore....je ne suis pas si fameuse ;-). Vendu oui ! Au debut j’ai
vendu à la famille/amis (en realité j’offrais mes créations, mais ces
personnes m’ont fait comprendre que je pouvais au moins recupérer
l’argent du matériel). Avec le temps j’ai eu plus de succés et j’ai
vendu aussi à des magasins. La plus grande satisfaction est d’avoir
vendu quelques pièces à une galerie francaise !
Je doit m’organiser mieux dans le secteur de la vente : j’aimerai que cela soit plus professionel.
Dans
ton Guestbook tu as reçu beaucoup de messages d’admirateurs et pas
seulement italiens, mais de partout dans le monde. Je sais que tu aimes
beaucoup les pays latins et que tu adores voyager. As-tu déjà créé un
bijoux en t’inspirant de ce que tu as vu lors d’un voyage ?
Beaucoup
de mes créations sont nés de souvenirs, sensations, émotions qui me
sont restés imprégnés après des voyages, mais comme un tableau
abstrait, on ne reconnait pas tout de suite la relation.
Un exemple: un été, je suis allée à Paris et je suis tombée amoureuse
des chansons françaises. J’aimais les mots, même si je ne les
comprenait pas. Une fois de retour à la maison, j’ai créé une série de
bijoux dans lesquels j’ai reproduit des mots...j’aurais voulu les avoir
en français, mais comme toujours, l’anglais a pris le dessus.
A côté de ta famille, ton chien et ta maison, tu travailles. Quand trouves-tu le temps pour réaliser tes créations ?
Belle
question ! En réalité je trouve très peu de temps pour me dédier à ma
passion...juste le soir (malheureusement je travail à 100% et je finis
qu’à 19.00h). C’est pour ça que depuis quelques années j’essaie de
quitter mon travail et pour pouvoir investir plus de temps dans la
réalisation des bijoux.
As-tu un rêve au fond d’un tiroir que tu aimerais réaliser un jour ?
Je ne suis pas originale! Je pense que c’est le rêve de 98 % des personnes qui aiment la creativité!
Mon rêve est de créer l’ATELIER ALIJOUX, passer les journées, les semaines et les années au milieu des bijoux !
Alicia, un grand merci d’avoir partagé ta passion avec nous et de nous avoir fait découvrir un peu de ta vie et de ALIJOUX !
*Interview réalisée par Ivana*